Conversation with a Mask

 

Conversation with a Mask
Elsa M’bala

 
 
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CONVERSATION WITH A MASK
Elsa M’bala

Anaba M’bala Elsa Tatiana, today also known as M’bali for close friends, Wednesday 15 February 1988, Ongola, Hospital of the Cité Verte.
Born between two tribes of the same sub-region only foreign mouths know about your life,
Transformed, altered and given over to their silent souls to answer.
I will not in any event claim to know you, even less define you. A long time ago I heard about you and your people.
They would dance, carrying you on their heads, in a crazy and repetitive way.
But this coming from people, who for their part were afraid of the spirits beneath the trees and praised German mangoes.
Hard to know who to believe or not.
Time and physical distance have greatly watered down my memories, in spite of myself.
The good ones and the most relentless, all have turned out to be key points of a past that I have unwittingly tried to deny, persuaded that they were undeniably linked to a futureless future.
Today I would like to praise you, but the tales and stories of my existence try to stop me in doing so.
Near you I nevertheless feel less weak, more at ease.
It’s odd but it’s so nice to be here, like this, looking at you.
Each engraving on your face looks like me and gathers me.
I would like to be able to say a lot more to you, at least in a language that is closer to your own, approach you in an appropriate way, but it would be only through scraps of my imagination, often too fantastic, too ideological, too strange for others. So I thank you, thank you for having brought me to you, and given me the courage to go on believing and dreaming.
(English by Simon Pleasance)
©2013_CrossingBoundariesOfDoubt/Elsa_M’bala
 
 
French original Version / Version originale Française

CONVERSATION AVEC UN MASQUE
Elsa M’bala

Anaba M’bala Elsa Tatiana, aujourd’hui M’bali pour les proches, mercredi le 15 février 1988, Ongola, hôpital de la Cité Verte.
Entre 2 tribus d’une même sous-région ne connait ton vécu que de bouches étrangères, Transformées, modifiées, et livrées à leur âme muette pour répondre.
Je ne pourrai en aucun cas prétendre te connaître encore moins te cerner. J’ai entendu il y a longtemps parler de toi et de tes gens.
Ils danseraient, te portant sur leurs têtes, de manière folle et répétitive.
Mais cela venant de personnes qui elles craignent les esprits sous les arbres et louent les mangues allemandes.
Difficile de savoir en qui croire ou pas.
Le temps et la distance physique ont dilué beaucoup de mes souvenirs malgré moi.
Les bons et les plus assidus, tous se sont révélés points clés d’un passé que j’ai inconsciemment essayé de renier, persuadés qu’ils étaient indéniablement reliés à un futur sans avenir.
Je voudrais aujourd’hui te louer mais les dits et récits de mon existence essayent de me l’interdire.
Près de toi je me sens pourtant moins faible, plus à l’aise.
C’est bizarre mais c’est si agréable d’être ici, comme ça, en face de toi.
Chaque gravure sur ton visage me ressemble, me rassemble.
J’aimerais pouvoir te dire beaucoup plus, du moins dans une langue qui se rapproche plus de la tienne, t’aborder de la manière appropriée mais cela ne serait conçu que de bouts de mon imagination souvent trop fantastique, trop idéologique, trop étrange pour d’autres.
Alors je te remercie, merci de m’avoir mené jusqu’à toi, de m’avoir donné le courage de continuer à croire et à rêver.
©2013_CrossingBoundariesOfDoubt/Elsa_M’bala
 

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